Un bouddha et son univers

Publié le par Yonah

 

La culture tibétaine a du mal à prospérer car les Chinois annexent leurs terres. Des terres arides, dans les altitudes de l’Himalaya où la vie y est dure. Le Dalaï-Lama, chef spirituel des Tibétains s’est expatrié à Dharamsala, au Nord de l’Inde. Mgawang, moine tibétain originaire de cette même ville, est venu à Cergy au Centre Culturel Bouddhique (CCB). Il réalise un mandala qui sera exposé jusqu’au 18 décembre 2010.

 

Un mandala représente l’univers d’un bouddha. Il est réalisé par un ou plusieurs moines bouddhistes. Cette œuvre est constituée de grains de sable de couleur. Chaque grain est déposé à l’aide d’un ChakPhour, ou littéralement « poignard d’acier ». Il s’agit d’un tube percé que l’on frotte pour faire tomber les grains de sable à l’endroit voulu. Il en existe de différents diamètres en fonction de la quantité de sable à déposer. Chaque grain de sable est considéré comme un joyau. Mgawang explique que lorsqu’il fabrique un mandala « le sol est recouvert de joyaux ».

 

Mandala, terre parfaite


Un mandala est rond. Sa construction symbolise une pratique spirituelle. Il représente l’univers d’un bouddha. Celui élaboré à Cergy, ces jours-ci, est destiné au bouddha de la médecine,  Bhaisajyaguru.  Il est la représentation de la maison de cette déité. Il doit être élaboré avec le plus grand soin comme si on coulait une pièce d’orfèvres. Cette terre pure est défaite de toute souffrance. Chaque dessin, motif ou couleur choisie avec soin possède une signification bien précise.

Lorsqu’il est achevé, le mandala est alors détruit, le sable est mélangé devant un public pour une offrande spirituelle à la divinité, puis jeté à l’eau. Il rappelle que tout est éphémère et qu’il est inutile de s’attacher aux objets.

 

Mgawang, bouddhiste

 

Mgawang signifie « roi des étudiants qui possèdent le pouvoir de la parole ». Pouvoir de parole ne veut pas dire bavard. Ce moine vit dans un monastère à Dharamsala. Il explique que dans son monastère, ils élaborent tous les ans des mandalas. Il leur faut « dix semaines de pratique à comprendre toute la complexité de l’univers de la déité, et dix jours pour le faire ». Ils sont cinq ou six moines à travailler dessus. Le mandala reste ensuite six ou sept mois dans le monastère avant qu’ils procèdent à la cérémonie d’offrande, où ils le détruisent.

En venant au CCB, Mgawang a voulu présenté un mandala pour Bhaisajyaguru, le bouddha de la médecine. Le CCB est très attaché à tout ce qui est bien-être et santé. Ce bouddha aide à guérir des maladies et de toutes les souffrances. Mais il a le pouvoir d’immunité contre les maladies. Il est important pour les bouddhistes de se libérer de tout type de souffrance, tel que la vieillesse ou l’anxiété.

Publié dans Cergy-Pontoise

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