Ce jour là... (le 13 mai 1993)

Publié le par Yonah

Aujourd’hui, les prises d’otages et les kidnappings sont devenus monnaie courante dans certaines banlieues parisiennes. Mais il y a 16 ans, jour pour jour, a eu lieu, à Neuilly-sur-Seine, une des plus importante prise d’otages. Il s’est fait appelé « Human Bomb » et il a terrorisé une école maternelle.

A 9 heures, un homme cagoulé rentre dans l’école et prend en otage une classe d’enfants âgés de 2, 3 ans. Il demande à l’institutrice de prévenir la directrice et annonce qu’il porte une ceinture d’explosifs qu’il n’hésitera pas à employer. A peine un quart d’heure s’écoule et la police arrive sur les lieux. Les hommes du RAID, unité d’élite, se mettent en place. Les négociations débutent. Tout ce fait par ordinateur. Les revendications sont signées «  H.B ».

Vers 13 heures, un premier enfant est libéré. Et deux heures plus tard quatre autres sont échangés contre de la nourriture. Il reste 16 enfants quand Nicolas Sarkozy, alors maire de la ville, prend la relève pour les négociations. Il fait sortir les enfants au fur et à mesure. Cet exploit a été immortalisé par les journalistes. Des images le montrant, sortant de l’école, les enfants dans les bras. Pendant que les parents reprennent espoir, la police continue son enquête. A l’aide de psychiatres, elle essaye de déterminer le profil du preneur d’otage. Selon, les médecins, il s’agit d’un homme cultivé, comme l’atteste ses courriers écrits dans un français parfaitement maitrisé. Le fait qu’il n’est pas de revendication politique laisse également penser qu’il s’agit d’une crise de paranoïa de l’individu. Toute la nuit, Nicolas Sarkozy sort un à un les enfants de la salle de classe. Au matin, il n’en reste que six ainsi que leur institutrice et la directrice. Le futur président de la République prend alors congé. Mais « H.B », comme il se fait appeler, ne veut plus négocier avec personne. La tension monte. Ce n’est que vers 7 heures du matin, alors que le preneur d’otages s’est assoupi après 46 heures de tension, que les hommes du RAID interviennent et l’exécutent de trois balles dans la tête. Edouard Balladur, alors Premier ministre, félicitera les acteurs de ce dénouement heureux.

Publié dans Société

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